Visite pédestre

scène Littéraire (prolongée)

14 arrêts

9 km

Approx. 2,5 heures

Cette visite vous offre un voyage unique à travers l’histoire littéraire de Kingston. Vous vous promènerez dans certains des paysages urbains les plus intrigants et inspirants, tout en partageant les histoires d’écrivains passés et présents, et la littérature qu’ils ont créée ici et au sujet de cette ville.

Visite pédestre

scène Littéraire (prolongée)

14 arrêts

9 km

Approx. 2,5 heures

Les lieux que vous visiterez ont inspiré de grandes œuvres, aidé à cultiver des vies littéraires ou ont une signification particulière pour l’ensemble de la scène littéraire de Kingston. Cette visite ne met en valeur qu’une petite sélection d’écrivains de Kingston : explorez nos librairies, bibliothèques et événements spéciaux comme le Kingston WritersFest pour en découvrir encore plus.

Centre d’accueil des visiteurs

Rendez-vous au 209 Ontario Street

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Le poète et romancier Jason Heroux croit au pouvoir de l’art public – en particulier des installations poétiques. Alors qu’il était poète lauréat de Kingston de 2019 à 2022, il s’est donné comme priorité de placer des poèmes dans des endroits où les gens pouvaient les voir et les lire lors de leurs déplacements quotidiens, comme celui-ci sur l’ancienne cabine téléphonique rouge.

« Certaines personnes voient la poésie comme quelque chose qui n’existe que dans les livres, rangée sur des étagères poussiéreuses et ne servant qu’à porter des toasts lors d’événements marquants comme les mariages et les funérailles. Mais les installations poétiques nous rappellent que la poésie peut être trouvée partout, jour après jour, dans les parcs, les rues et les places de marché », a déclaré Heroux au Kingstonist en 2019. « L’un des principaux avantages d’avoir des installations poétiques est qu’elles aident à changer notre façon de voir, de penser et de vivre, en permettant à l’esprit humain de se sentir chez lui dans le monde. »

Pendant son mandat de poète lauréat, Heroux – arrivé à Kingston en 1990 pour étudier l’anglais à Queen’s – a également placé ses propres poèmes et le travail d’autres poètes locaux sur les planches d’une patinoire au McBurney Park, sur un panneau d’affichage dans le secteur « The Hub », sur un trottoir à l’extérieur de l’hôtel de ville, autour d’un poteau de service public sur Ontario Street, en bordure de la Confederation Basin Fountain et le long d’une balustrade dans un sentier de Battery Park.

Regardez l’avant de la cabine téléphonique.

Dear Telephone Booth, by Jason Heroux

Dear telephone booth
across the street, I’ll never forget the way you glowed
like a glass

of expired milk no one wanted to drink, how you rang

once late at night
asking to speak.

I remember you
as a wind chime,
some human voice was your gentle distant breeze.

Remind us when
you ring that no one is ever alone, remind us how

our only isn’t all there is, our only isn’t everything.

Heroux fut le troisième poète lauréat de Kingston. Avant lui, Helen Humphreys détenait le titre, et le tout premier poète lauréat fut Eric Folsom, figure de longue date de la scène littéraire de Kingston et auteur de plusieurs recueils de poésie. L’actuelle poète lauréate est Sadiqa de Meijer.

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disponible

Novel Idea

Marchez jusqu’au passage pour piétons à l’ouest du Centre d’accueil des visiteurs, traversez la rue. Tournez à droite et marchez 2 pâtés de maisons jusqu’à Princess Street et tournez à gauche. Marchez 3 pâtés de maisons vers le nord.

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Oscar Malan, propriétaire de Novel Idea, parle du rôle de la boutique dans la communauté. (Anglais)

La librairie Novel Idea fait partie de la scène littéraire du centre-ville de Kingston depuis 1988. Comme l’indique son site Web, « Novel Idea propose un éventail captivant de titres et d’auteurs ». Le magasin vend de la fiction, de la non-fiction et de la poésie, des magazines et des revues littéraires. La librairie indépendante fait également la promotion des auteurs locaux et propose des livres qui détaillent l’histoire de la région de Kingston. Elle offre également une grande sélection de livres pour enfants. En avril 2023 (pour célébrer la Journée de la librairie indépendante canadienne), Dundurn Press a nommé Novel Idea comme l’une des librairies indépendantes les plus remarquables du Canada.

Novel Idea a toujours soutenu les écrivains de la ville et les propriétaires Oscar et Joanna Malan organisent des lectures pour tout écrivain qui en fait la demande, permettant ainsi une connexion entre l’auteur et le lecteur. À son tour, la communauté de l’écriture et de la lecture reste fidèle au magasin. Même pendant la pandémie, alors que de nombreuses entreprises éprouvaient des difficultés, Novel Idea a prospéré et se porte mieux que jamais. « Il y a un réel dynamisme au centre-ville de Kingston, » affirme Oscar Malan. « La nature de la rue facilite les choses – c’est comme un centre commercial naturel », dit-il. Novel Idea a également survécu à l’avènement des magasins en ligne comme Amazon. Bien que la vie en tant que propriétaire de magasin indépendant ne soit pas toujours facile, les Malan ont adopté cette devise pour Novel Idea: « Quid, me anxiari? » Traduction latine de « What, Me Worry? Qui signifie : Quoi, moi inquièt ? » de Alfred E. Newman du magazine Mad.

Avant de vous rendre à l’arrêt suivant, arrêtez-vous pour parcourir la section « intérêt local » de Novel Idea.

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Skeleton Park

Marchez 2 pâtés de maisons vers le nord, traversez la rue et marchez 2 pâtés de maisons sur Sydenham Street. Tournez à gauche sur Ordnance Street et marchez 1 pâté de maisons.

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Sadiqa de Meijer interprète It’s the Inner Harbour Neighbourhood But Everyone Calls it Skeleton Park de sa collection The Outer Wards, 2020. (Anglais)

Pendant près de deux décennies, la poète et auteure Sadiqa de Meijer a vécu à Kingston et, comme beaucoup d’autres artistes et écrivains, elle a parfois souhaité vivre ailleurs – New York, Londres, Toronto, Montréal – quelque part plus grand, avec une plus grande communauté artistique. Mais au fil du temps, son ambivalence s’est transformée en appréciation, et elle a commencé à voir comment elle pouvait « écrire le local ».

Elle a commencé à prendre des notes lors de ses promenades dans le quartier et dans Skeleton Park accompagnée de sa fille, à seulement un pâté de maisons de leur domicile. « Observer et absorber tout cela était un antidote à ce sentiment déraciné, à cette ambivalence », explique Sadiqa de Meijer, poète Lauréate de Kingston jusqu’en 2026 et lauréate du Prix littéraire du Gouverneur général pour ses mémoires Alphabet/Alfabet. « Je crois en l’idée de mythifier un lieu pour le rendre réel. Je pense qu’un endroit doit exister dans les histoires et dans l’art. Quelqu’un doit étudier l’endroit et le faire voir aux gens qui y vivent. »

C’est exactement ce que Sadiqa de Meijer a fait avec beaucoup de ses poèmes et essais. Son poème, « It’s the Inner Harbour Neighbourhood But Everyone Calls it Skeleton Park », tiré de son recueil The Outer Wards (2020), est une ode à son quartier natal, aux gens qui y vivent et aux détails qui enveloppent leur vie.

Sadiqa de Meijer est en bonne compagnie littéraire dans le coin de McBurney Park. Une partie du quartier a été officieusement nommée « Writers Block » en raison de la grande concentration d’écrivains y vivant, y compris Helen Humphreys et le regretté Steven Heighton. Sadiqa de Meijer est également membre du groupe de poésie local The Villanelles, fondé par Sarah Yi-Mei Tsiang. Nancy Jo Cullen, Kirsteen Macleod, Y.S. Lee, Ashley-Elizabeth Best, Susan Olding (qui vit maintenant dans l’Ouest canadien) et Juliane Okot Bitek font aussi partie du groupe.

Le Skeleton Park Arts Festival est également un important promoteur d’écrivains, présentant des lectures lors de son événement annuel de juin. Le festival et son directeur artistique, Greg Tilson, ont également produit le film Who Is Bruce Kauffman? Qui dépeint la vibrante communauté littéraire de Kingston à travers les yeux du poète Bruce Kauffman. Le film, disponible sur le site Web du SPAF, présente des courts métrages de cinéastes locaux sur les œuvres et la vie de plusieurs poètes de la communauté, avec l’œuvre et la vie de Kauffman en filigrane.

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Découvrez Skeleton Park et la scène musicale de Kingston.

Princess & Clergy

Quittez le parc à l’est de Clergy Street. Marchez 2,5 pâtés de maisons. La plaque est à côté d’une église.

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Carolyn Smart, poète, mémorialiste, professeure à Queen’s University et amie de Bronwen Wallace, lit Mexican Sunsets. (Anglais)

Kingston possède deux plaques de Project Bookmark, une à St. Andrew’s Presbyterian Church en l’honneur de Bronwen Wallace et l’autre à Portsmouth Village en l’honneur de Merilyn Simonds. Project Bookmark célèbre les auteurs canadiens en plaçant des plaques à l’endroit exact où se déroulent les scènes littéraires. Project Bookmark Canada est la seule exposition littéraire nationale au monde.

Nous en apprendrons davantage sur la poétesse Bronwen Wallace à l’arrêt City Park. Prenez un moment pour lire son poème « Mexican Sunsets » inspiré en partie par les églises en calcaire et leurs vitraux.

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The Queen’s Journal

Traversez Princess Street et marchez 4 pâtés de maisons, tournez à droite sur Earl Street. Marchez 4 pâtés de maisons jusqu’à University Avenue.

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Omar El Akkad au Queen’s Journal alors qu’il était étudiant, début des années 2000. Autorisé par Omar El Akkad.

Une brique sauvée de l’ancienne « Journal House » (à l’extrême droite) et d’autres souvenirs de Queen’s. Autorisé par Omar El Akkad.

Lake Effect, une anthologie des écrits des étudiants de Queen’s, publiée par Carolyn Smart.

Le travail d’El Akkad publié dans Lake Effect.

Omar El Akkad a littéralement un morceau de Kingston avec lui depuis ses années universitaires à Queen’s au début des années 2000. Le journaliste et auteur primé a sauvé un morceau de brique, une relique de l’ancienne maison du journal au 272 Earl Street, qui a été démolie pour faire place au Athletics and Recreation Centre (ARC), que vous pouvez voir de l’autre côté de la rue. The Journal opère maintenant à partir de cette maison sur University Avenue.

« On s’y sentait comme à la maison. Ils vous donnaient une clé, et vous pouviez y dormir si vous le vouliez », explique El Akkad à propos de ses premiers jours de reportage pour le journal étudiant. « Cela m’a essentiellement façonné pour le reste de ma vie professionnelle. J’ai l’impression que The Journal est mon alma mater. »

El Akkad est venu à Queen’s pour étudier l’informatique. Mais tout ce qu’il voulait faire c’était écrire (il échouait également à certains de ses cours d’informatique, dit-il), et c’est le fait de travailler au Journal et d’écrire de la prose dans des cours d’écriture créative avec le professeur Carolyn Smart qui lui a fourni le tremplin dont il avait besoin pour se lancer dans le monde du journalisme et plus tard dans l’écriture et la publication de romans.

« Il y a très longtemps, Carolyn a décidé de m’inscrire dans son cours de prose, ce qui a fini par changer ma vie », a déclaré El Akkad à la Queen’s Gazette en 2021. « C’était la première fois qu’un écrivain m’enseignait, entouré d’autres étudiants écrivains. Cela donnait l’impression que ce genre de vie était quelque chose que je pouvais réellement faire. Elle a également été ma première éditrice, lorsqu’elle a mis sur pied une anthologie d’écrits d’étudiants intitulée Lake Effect. Je dis sans hyperbole qu’il y a plus de 30 ans d’écrivains canadiens qui lui doivent une fière chandelle. »

El Akkad a également fait un stage au magazine Queen’s Alumni Review ainsi qu’à l’Edmonton Journal et au Globe and Mail. Il a ensuite passé une décennie comme journaliste pour le Globe avant de s’engager à écrire de la fiction à temps plein – son deuxième roman, What Strange Paradise, a remporté le prix Giller de la Banque Scotia en 2021 et il est retourné à Queen’s au début de 2022 en tant qu’écrivain résident au département d’anglais.

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Queen’s Archives

Marchez 2 pâtés de maisons vers le sud jusqu’à Union Street et traversez la rue. Tournez à gauche et suivez Union Street jusqu’à Fifth Field Company Lane. Tournez à droite. Passez devant le Campus Book Store et tournez à gauche en suivant le chemin.

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Robertson Davies dans le Kingston Whig-Standard, 22 mai 1962.

Extrait du discours de collation des grades de Robertson Davies, 1962. Autorisé par Queen’s Archives.

Collection Diane Schoemperlen aux Queen’s Archives.

Collection Merilyn Simonds aux Queen’s Archives.

Pour ceux qui s’intéressent à l’histoire littéraire locale (et bien plus encore), les Queen’s University Archives recèlent de trésors. Abritant des lettres, des cahiers et des manuscrits de nombreux poètes et écrivains canadiens, Kathleen Ryan Hall est un endroit où les chercheurs, tant universitaires que communautaires, peuvent examiner des articles qui détaillent la vie et l’œuvre de ces écrivains. Des documents et des lettres appartenant à de nombreux auteurs locaux se trouvent aux Archives, notamment celles de Bronwen Wallace, Carolyn Smart, Tom Marshall, Al Purdy, Joanne Page, Diane Schoemperlen, Helen Humphreys, Merilyn Simonds et Wayne Grady. Les Archives conservent également des documents liés à Quarry Press, fondée à Queen’s en 1965. Les Archives abritent aussi les lettres originales qui ont inspiré The Convict Lover de Simonds, que nous explorerons à l’arrêt du pénitencier de Kingston.

On peut y voir un aperçu des œuvres de Robertson Davies (1913-1995) – romancier, journaliste et dramaturge prolifique – dans diverses collections aux Archives, dans des lettres, des photos et des discours. Davies a passé une partie de sa vie d’adolescent et de jeune adulte à Kingston et a fréquenté Queen’s University, bien qu’il n’ait pas obtenu de diplôme. Invité de nouveau à Queen’s University en 1962 pour recevoir un diplôme honorifique, Davies a donné un aperçu de sa propre vie aux diplômés avec ce discours, dont une copie dactylographiée peut être lue aux Queen’s Archives.

« Je suis écrivain depuis de nombreuses années et je n’ai pas l’intention d’arrêter d’écrire. Mais être auteur n’est pas un travail – c’est un état d’esprit; en outre, il ne s’agit pas d’une occupation lucrative, sauf dans un sens plutôt restreint ».

Dans son discours, Davies a également mentionné sa trilogie Salterton, une série de romans publiés la décennie précédente, centrée dans une petite ville appelée Salterton, où se trouve l’Université Waverley. La ville fictive – et l’université – ont de nombreux parallèles avec Kingston et Queen’s. Mais Davies a plaisanté dans son discours :

« On a fait allusion à une université appelée Waverley dont j’ai parlé dans quelques productions triviales et puériles; je me suis amusé aux dépens d’une université de ce nom. Personne n’a jamais réussi à l’identifier à Queen’s University. Cette suggestion est déplaisante pour les gens aux sentiments raffinés. N’en tenons pas compte. »

Cependant, la doublure de Salterton pour Kingston et les inspirations réelles de certains des personnages fictifs de Davies ont été bien documentées par la biographe de Davies, Judith Skelton Grant. Une intrigue centrale dans Tempest-Tost, le premier roman de la trilogie, est celle d’une production amateur erratique de La Tempête de Shakespeare sur le vaste terrain d’une maison familiale locale. La production théâtrale fournit la structure nécessaire pour mettre en évidence les faiblesses et les folies de certains citoyens de Salterton (y compris un professeur d’université pompeux). Ce cadre est tiré des propres expériences de Davies : alors qu’il était étudiant à Queen’s University, il a dirigé une production étudiante ayant pour sujet le Songe d’une nuit d’été dans le jardin de la maison de la famille Davies. (Vous pouvez trouver d’autres parallèles Kingston/Salterton dans la biographie de Skelton Grant Robertson Davies : Man of Myth.)

Vous pouvez lire un chapitre dactylographié, avec les propres corrections manuscrites de Davies, de Leaven of Malice, le deuxième roman de la trilogie Salterton, aux Queen’s Archives.

La bibliothèque de Queen’s University abrite également la collection Robertson Davies, plus de 5 000 volumes, des estampes de théâtre et des documents éphémères provenant de sa collection privée. Elle est conservée à la Stauffer Library, dans la section des collections spéciales et des livres rares W. D. Jordan.

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Découvrez CFRC Radio, à proximité, et la scène musicale de Kingston.

Kingston Penitentiary

Suivez Arch Street vers le sud jusqu’à Stuart Street. Tournez à droite et suivez Stuart Street jusqu’à Albert Street. Tournez à gauche et marchez 1 pâté de maisons jusqu’à King Street West, et tournez à droite. Marchez 9 pâtés de maisons jusqu’au Kingston Pen, qui se trouve à l’intersection de Sir John A. Macdonald Boulevard et de King Street West.

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On The Day the World Begins Again, basé sur un poème d’Armand Garnet Ruffo, est un extrait du long métrage documentaire Who Is Bruce Kauffman? (SPAF, 2019) (Anglais)

Les lettres qui ont inspiré The Convict Lover. Autorisé par Queen’s Archives.

Le pénitencier de Kingston a ouvert ses portes en 1835 et, en tant que prison à sécurité maximale, a abrité bon nombre des criminels les plus notoires du Canada. Sinistre et imposant, The Pen était un exemple « d’architecture morale » des années 1800, conçue pour réformer les détenus par des régimes de silence, d’isolement, de formation religieuse et de travaux forcés.

Pour les écrivains de l’intérieur et de l’extérieur, The Pen a fourni cette toile de fond complexe nécessaire aux grandes œuvres – sombres et troublantes, superposées de souffrance et d’adversité, et de relations compliquées et complexes. Le roman de Margaret Atwood, Alias Grace, suit l’histoire de Grace Marks, une détenue (des femmes ont aussi été incarcérées au Kingston Pen entre 1835 et 1934, séparées des détenus masculins) condamnée pour meurtre. Le personnage de Michael Ondaatje, Carravaggio – rendu célèbre dans The English Patient mais qui apparaît pour la première fois dans In the Skin of a Lion – s’échappe du pénitencier (Ondaatje a vécu et étudié à Kingston pendant de nombreuses années, obtenant sa maîtrise de Queen’s University en 1967) :

Dans le livre, Carravaggio et deux autres détenus peinturent le toit de tôle du pénitencier en bleu. Carravaggio s’échappe en se peignant en bleu de la tête aux pieds, pour se fondre à la fois avec le toit du pénitencier et le ciel, un point d’intrigue évocateur qui capture le désir du détenu d’échapper à l’emprisonnement et d’être libre.

The Convict Lover (1996) de Merilyn Simonds a vu le jour après la découverte de lettres cachées dans le grenier de sa maison de Kingston, « preuve d’une relation illicite entre un condamné du pénitencier de Kingston et une villageoise », écrit-elle dans l’introduction d’une nouvelle édition. Les lettres ont été écrites juste après la fin de la Première Guerre mondiale. « C’est ainsi qu’a commencé une odyssée de huit ans pour découvrir l’identité de ces personnes et la vérité sur le pénitencier qui les a réunis et séparés. »

The Convict Lover est devenu un best-seller national et a été adapté en plusieurs pièces, dont Hot House (2016) par l’éminente dramaturge canadienne et ancienne Kingstonienne Judith Thompson.

À l’aide de ces quelques lettres, Simonds s’est plongé dans l’histoire du pénitencier, de ses conditions, de ses détenus, dont Joseph David Cleroux, le vrai épistolier. Elle a fait des recherches sur Phyllis Halliday, dans l’ancienne maison où elle avait trouvé les lettres, près de 70 ans après qu’elles aient été écrites. Dans The Convict Lover, elle montre au lecteur comment la communauté entourant le pénitencier a littéralement été façonnée par le travail de ses détenus.

« Lorsque les usines à l’intérieur de l’enceinte de la prison ont fermé, le pénitencier a trouvé du travail dans le village pour les condamnés. Ils ont rempli le marais et ont fait Aberdeen Park, transportant les pierres pour le petit hôtel de ville. Ils ont élevé les murs de l’église catholique romaine. Ils ont lissé les routes et réparé les trottoirs, passé des sacs en cuir pour les gardes et creusé des puits dans leurs arrière-cours, sécurisant les murs avec de la pierre savamment ajustée. »

Regardez un film tourné au pénitencier de Kingston par Clarke Mackey du poème d’Armand Garnet Ruffo, « On the Day the World Begins Again » sur l’incarcération des Autochtones dans le système carcéral canadien. Ruffo est professeur à Queen’s University, où il enseigne la littérature autochtone et la création littéraire. Ce poème figure dans son livre Treaty #, finaliste pour le Prix littéraire du Gouverneur général 2019 dans la catégorie poésie.

De plus, il vous est possible de voir la plaque de Project Bookmark pour honorer la place de The Convict Lover dans la littérature canadienne – la plaque est située dans Garrigan Park. Ce parc était autrefois le site d’une carrière où les détenus du pénitencier ciselaient du calcaire pour les bâtiments du village. À partir du pénitencier, dirigez-vous vers l’ouest sur King Street et marchez 2 pâtés de maisons, tournez à droite sur Yonge Street. Garrigan Park se trouve à 3 pâtés de maisons au nord, à l’intersection de Yonge Street et Church Street.

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Découvrez Kingston Penitentiary et la scène cinématographique de Kingston.

Tett Centre

Marchez 5 pâtés de maisons vers l’est le long de King Street West.

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Limestone, créé par le cinéaste Josh Lyon et basé sur un poème d’Helen Humphreys, est un extrait du long métrage documentaire Who Is Bruce Kauffman? (SPAF, 2019) et présente les Kingston Stilters et une bande sonore de musique originale composée par John Burge. (Anglais)

Pour Helen Humphreys – célèbre poète, romancière et auteure de non-fiction qui vit à Kingston depuis de nombreuses années – le lien avec le monde naturel est un élément essentiel de son écriture et de son processus créatif. Elle marche jusqu’à deux heures dans les bois entourant Kingston avant d’écrire, et ces promenades inspirent et éclairent ses poèmes, ses histoires et ses méditations sur la nature.

« Chaque promenade apporte de nouveaux éléments du monde naturel à observer et à découvrir – qu’il s’agisse du motif des brindilles sur le sol, des rayons de lumière à travers les arbres ou du harfang des neiges que j’ai vu la semaine dernière », a écrit Humphreys dans le National Post en 2015, lorsque son roman, The Evening Chorus, a été publié. « Elle rajoute qu’en tant qu’êtres humains, nous faisons partie intégrante du monde naturel et que notre lien avec celui-ci est vital et doit être protégé et entretenu ; tout comme nous devons protéger et nourrir le monde naturel qui nous entoure. »

Alors qu’elle était poète lauréate de Kingston, Humphreys a écrit ce poème, « Limestone », qui résume magnifiquement les « éléments constitutifs » naturels de Kingston et cette force omniprésente dans cette ville au bord du lac : le vent.

Jetez un coup d’œil au film, réalisé par le cinéaste local Josh Lyon, pour accompagner « Limestone » (présenté dans le film Who Is Bruce Kauffman?), et plongez non seulement dans les bois et le calcaire, mais aussi dans les images du lac gelé, qui est un bel accompagnement saisonnier à la vie dans cette ville.

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Découvrez The Isabel, juste à côté, et la scène cinématographique de Kingston.

Le Juniper Café dans le Tett Centre

Disponible

The Agnes

Dirigez-vous vers l’est sur King Street West sur une distance de 4 pâtés de maisons jusqu’à Albert St, tournez à gauche et marchez vers le nord jusqu’à Stuart Street. Marchez jusqu’à University Avenue.

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Rembrandt van Rijn, Tête d’un vieil homme aux cheveux bouclés, 1659, huile sur panneau. Agnes Etherington Art Centre. Don de Linda et Daniel Bader, 2019. Photo : Bernard Clark.

Croquis de la Tête d’un vieil homme aux cheveux bouclés de Rembrandt par Steven Heighton (1659). Autorisé par la succession littéraire de Steven Heighton.

Le carnet de Steven Heighton. Autorisé par la succession littéraire de Steven Heighton.

L’art et l’écriture se sont longtemps heurtés et, pour de nombreux écrivains de Kingston, l’Agnes Etherington Art Centre situé sur le campus de Queen’s a offert de nombreuses occasions officielles et non officielles de collaboration et d’inspiration.

En 2019, le poète, romancier, écrivain de non-fiction et musicien Steven Heighton – décédé en 2022 – a été chargé par le magazine Queen’s Alumni Review d’écrire un poème inspiré d’un tableau de Rembrandt nouvellement acquis, Head of an old man with curly hair (1659), offert à l’université par Linda et Daniel Bader. Tout en travaillant sur le poème, Heighton – dont le processus créatif était souvent très visuel – a fait son propre croquis de la peinture:

Head of an old man with curly hair 
Rembrandt van Rijn, 1659

He has put away his hands and sealed his lips – 
which anyway you can hardly see beneath the rabbinical
beard – as if he no longer needs to gesture or speak,
as if now his gaze is speech enough. And it is, 

even with his eyelight dimmed (the light source lies
behind him in the room, maybe a transom or a small
dormer in midwinter). An old man’s window, like his eyes,
ears, mouth, takes in less and less of the world, until 

finally none; no sunroof in a sepulchre, no skylight
in a tomb. Yet within this frame, in what photons
persist, his stare arrests, accosts us – not pensive, weary
as we first misread (scrolling past the old, as we do) 

but urgent, facetiming us from light years off,
his patience lessening, shaded eyes demanding: 
What are you doing there subtracting yourself 
from the light? Or constraining your view 

to the blue dormer of a screen that you stare into
as if to glimpse a future you’re already, frankly,
giving away. You the self-unseen, you the self- 
eclipsed. If it’s not your screen, it’s the mirror.

I hold my breath for you all. It pains me to watch, even
this far removed. Your young are worst off, clearly,
though for them I still feel hope; it is not so hard to be happy,
billions have managed before you, and with far less. 

I’ve managed. True, my day is mostly spent, and 
here too there’s no reckoning the lonely, the broken.
But my world is dirty, poor and dim. What could be the reason
in your case? On you sit, staring at shadows! 

My judgment may seem hasty, my tenor rude, 
but the eleventh hour is every hour, as any old man
can vouch. I stand by every word, though I’ve spoken
none aloud. (He has sealed his lips, put away his hands, 

and now his eyes, too, conclude.) 

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Découvrez Grant Hall, de l’autre côté de la rue, et la scène musicale de Kingston.

disponible

The Grad Club

Marchez vers le nord jusqu’à University Avenue puis à Union Street traversez la rue et tournez à droite. Suivez Union Street jusqu’à Barrie Street.

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Iain Reid devant Le Grad Club. Photo : Rob Whelan.

Bien connu comme lieu de concert, Le Grad Club propose également des lectures de poésie et des lancements de livres.

Lorsque Iain Reid est revenu à Kingston plusieurs années après son séjour en tant qu’étudiant de Queen’s University, il avait initialement prévu de rester pour l’été. Son premier mémoire, One Bird’s Choice: A Year in the Life of an Over-educated and Underemployed Twentysomething Who Moves Back Home, venait de paraître, et il travaillait sur un deuxième livre ayant comme toile de fond les voyages en voiture avec sa grand-mère. Il s’est dit que Kingston serait un bon endroit pour faire profil bas et faire du travail.

Dix ans plus tard, il est toujours à Kingston, ayant terminé ce livre et s’étant lancé dans l’écriture de fiction. Il a organisé le lancement de son deuxième mémoire, The Truth About Luck, au Grad Club, qui est l’un de ses endroits préférés.

Le Grad Club est un endroit unique à Kingston, affirme Reid. « Je me suis toujours senti à l’aise là-bas et j’ai assisté à de nombreux spectacles brillants au fil des ans. Beaucoup d’endroits confortables pour s’asseoir et un excellent patio au printemps et en été pour regarder les arbres dans le parc. »

Le premier roman de Iain Reid, I’m Thinking of Ending Things, l’a propulsé vers la gloire littéraire: la National Public Radio l’a nommé l’un des meilleurs livres en 2016. Il a été adapté en film Netflix par Charlie Kaufman en 2020. Depuis lors, Reid a publié deux autres romans, Foe et We Spread, et a également coécrit les scénarios des adaptations cinématographiques des deux.

Dégustez une pinte de bière au Grad Club, qui propose une sélection variante de bières provenant de brasseries artisanales, y compris la brasserie kingstonienne Fine Balance, l’une des préférées de Iain Reid.

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Découvrez Le Grad Club et la scène musicale de Kingston.

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City Park

Marchez vers le sud sur Barrie Street jusqu’à Stuart Street. Tournez à gauche et marchez vers l’est à travers le parc jusqu’au 21st Battalion Cenotaph.

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Depuis des générations, Queen’s University est un point central pour les écrivains de Kingston. Mais le campus n’est qu’un cadre de leur vie. Les écrivains et les artistes se rencontraient et travaillaient (ils le font encore d’ailleurs) dans des cafés et des restaurants (voir l’arrêt numéro 9), le long du front de mer et dans des parcs, et bien sûr, à leurs propres domiciles.

Près du 21st Battalion CEF Cenotaph dans City Park, regardez vers l’est en direction des maisons en briques le long de West Street. Dans les années 1980, la poète, enseignante, militante et cinéaste Bronwen Wallace a vécu et travaillé ici, avec son partenaire Chris Whynot et son fils Jeremy. De nombreux autres écrivains – dont Tom Marshall et David Helwig – ont également vécu dans le centre de la ville.

Wallace était profondément liée à la communauté de Kingston – elle y est née et y a vécu la majeure partie de sa vie. Elle a travaillé au refuge pour femmes Interval House, a enseigné l’écriture créative à Queen’s et a écrit une chronique féministe dans le Whig-Standard. Les poèmes qu’elle a écrits – narratifs dans le style et serpentant autour de la vie quotidienne – étaient imprégnés de sa sensibilité militante, et son travail continue d’influencer et de fournir un tremplin à d’autres écrivains et mouvements féministes.

« Elle a milité dès son plus jeune âge – criant sur les politiciens depuis la tribune du Parlement, clouant une thèse au mur alors qu’elle quittait son programme de doctorat à Queen’s. Elle n’a jamais hésité à s’exprimer », dit Whynot. « Elle était enracinée dans le calcaire pour le meilleur et pour le pire. Elle voyait les attitudes étroites et paroissiales qui prévalaient, mais elle était toujours à l’écoute des voix alternatives, des signaux de changement et d’espoir. Elle croyait aux gens et à leur force de survivre et l’emporter. »

Pour Helwig –auteur primé, professeur à Queen’s, fondateur de Quarry Press et éditeur pendant de nombreuses années chez Oberon Press – la ville elle-même devient un personnage dans ses quatre « romans de Kingston ». Le premier, The Glass Knight, se déroule au moment de l’invocation par Trudeau de la Loi sur les mesures de guerre, et dans celui-ci, Robert se promène dans City Park (et mentionne le cénotaphe où vous vous trouvez). Voici un passage du livre où il décrit la statue :

« As he reached the edge of the park, he looked at the bronze figure of a soldier in the uniform of the Canadian Army in the first world war. The arm was raised and the body angled as if the man were running forward, but as Robert moved past it, the figure seemed to be going backward into the trees to lie down in the leaves, not in death, but in a backward motion in which he became a child, his imaginary brother. Robert saw him as two figures, the brother running forward into battle, his arm raised, and the other lost brother who always fell backward through time. He stopped and stared at the figure, black and dramatic against the sky that was as blue as the sky of a postcard. »

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British Whig Building

Marchez 6 pâtés de maisons vers l’est le long de Wellington Street. Tournez à droite sur Clarence Street et marchez jusqu’à King Street East.

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Passages de lecture d’auteur imprimés sur une affiche. Autorisé par Queen’s Archives.

Au printemps 1980, le journaliste Larry Scanlan a pris le train vers l’est en direction de l’Ontario depuis la Colombie-Britannique, où il travaillait au Nelson Daily News. Il est descendu du train à Kingston et s’est dirigé vers le centre-ville jusqu’au Kingston Whig-Standard, qui se trouvait alors dans l’historique British Whig Building surplombant Market Square.

« Le rédacteur en chef Neil Reynolds m’a immédiatement donné un emploi de rédacteur et, six mois plus tard, je suis devenu rédacteur littéraire du journal », explique Scanlan, qui est resté au Whig jusqu’en 1988. « C’était l’époque glorieuse des journaux et des magazines et c’était fabuleux. La section des livres que j’ai édités s’est classée comme la meilleure du pays. »

Alors qu’il était rédacteur littéraire, Scanlan était à l’avant-garde de la scène littéraire de Kingston, il a côtoyé et a accueilli bon nombre des meilleurs écrivains nationaux et internationaux dans la région pour des événements, notamment Margaret Atwood, Michael Ondaatje, David Adams Richards et Ruth Rendell. Il a également offert du travail plus que nécessaire aux auteurs locaux et au fil des ans, beaucoup ont écrit pour le journal (Joanne Page, Bronwen Wallace, Merilyn Simonds, Wayne Grady, Maureen Garvie, Jamie Swift, entre autres).

Scanlan a quitté The Whig pour écrire et éditer pour le magazine Harrowsmith (il a vécu à Camden East, où le magazine était basé, pendant 18 ans) avant de se tourner vers l’écriture de ses propres livres (Big Ben, Wild About Horses, A Year of Living Generously et bien d’autres) et l’écriture fantôme pour des personnalités publiques (il a co-écrit les mémoires de Margaret Trudeau, Changing My Mind, un best-seller national).

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Chez Piggy

Marchez vers l’est sur King Street East jusqu’à Princess Street et tournez à gauche, marchez un demi-pâté de maisons et tournez à gauche dans Rochleau Court.

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Merilyn Simonds et Wayne Grady reviennent sur le temps qu’ils ont passé chez Piggy. (Anglais)

Mais avant de vous rendre à Rochleau Court, jetez un coup d’œil de l’autre côté de la rue à l’endroit où se trouve maintenant Score Pizza – cet endroit abritait autrefois The Sleepless Goat, un café, un lieu de rencontre et un espace d’écriture apprécié par de nombreux auteurs de la région et d’ailleurs – y compris Michael Casteels (qui dirige également Puddles of Sky Press), Bruce Kauffman, Ned Dickens, Wanda Praamsma et Nasser Hussain.

Merilyn Simonds est arrivée à Kingston en 1987 pour écrire pour le magazine Harrowsmith, basé à Camden-Est, au nord de Kingston, et bastion du « nouveau journalisme » – une non-fiction de longue durée qui permettait aux journalistes de s’immerger dans leurs histoires et d’utiliser des techniques littéraires pour raconter ces histoires. Wayne Grady éditait déjà le magazine depuis plusieurs années lorsqu’ils se sont rencontrés. Passant de la non-fiction à la fiction, les deux écrivains prolifiques ont chacun publié de nombreux livres primés et co-écrit ensemble un mémoire de voyage.

Pour le couple et de nombreux autres écrivains, Chez Piggy – dirigé par le musicien et défenseur des arts Zal Yanovsky – était leur lieu de prédilection au début des années 90. C’est aussi là que Simonds et Grady se sont mariés en 1995.

« Il y avait un vrai dynamisme dans la ville. Le vendredi après-midi, les écrivains se rencontraient à The Pig et nous avions notre salon – Steve (Heighton), Diane (Schoemperlen), Helen (Humphreys), moi, Wayne (Grady), Matt (Cohen) s’il était en ville », explique Simonds, Grady ajoutant qu’ils organisaient leurs propres salons chez eux sur Patrick Street, avec des dizaines d’écrivains et d’amis réunis pour des lectures impromptues.

« Personnellement, je crois vraiment en la communauté, et c’est en grande partie la raison pour laquelle j’ai lancé le festival (Kingston WritersFest). C’est bien d’écrire, mais il y a ce dicton, « un livre n’est pas fini tant qu’il n’est pas lu » – il y a cette interaction entre l’écrivain et le lecteur, et c’est aussi écrivain à écrivain. Nous avons eu d’excellentes discussions. La vie d’écrivain est tranquille et solitaire, vous êtes dans votre tête tout le temps. Vous ne pouvez pas seulement vous nourrir de votre propre expérience, vous devez aussi vivre », dit Simonds.

« Il faut vivre – et écrire sur les expériences des autres », ajoute Grady en riant, faisant allusion aux nombreuses relations entre les écrivains dans les années 90.

« The Pig » a également trouvé son chemin dans l’écriture elle-même. Diane Schoemperlen situe l’une des histoires de The Man of My Dreams sur la terrasse de ce célèbre restaurant de Kingston, qu’elle renomme :

« Le Red Herring, d’autre part, est un endroit chic, et prendre un verre ou même deux ou trois dans l’après-midi, surtout un vendredi, est une chose acceptable pour un vrai écrivain, même une femme, à faire. J’imaginais qu’en sirotant, mon bloc d’écrivain pendrait de moi avec un certain éclat attrayant et très intelligent… La seule table vide était celle à droite juste en dessous du magnolia. Notre table était occupée par quatre jeunes femmes joyeuses en chapeaux de paille et robes d’été en dentelle. Ils mangeaient des salades élaborées et portaient un toast à la journée glorieuse avec du Perrier et du citron vert. Je n’avais aucune raison de leur en vouloir, de ne pas les aimer ou de les envier, mais je l’ai fait quand même. »

Le recueil de nouvelles de Schomperlen, The Man of My Dreams, a été sélectionné pour le Prix littéraire du Gouverneur général et le Prix littéraire Trillium en 1990.

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Découvrez Chez Piggy et la scène musicale de Kingston.

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Crawford Wharf

Retournez sur Princess Street, dirigez-vous vers le sud et marchez 2 pâtés de maisons, passez Ontario Street et après The Merchant tournez à droite et suivez le chemin vers le quai.

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Merilyn Simons, Barbara Bell et Aara Macauley parlent du Kingston WritersFest. (Anglais)

Nous terminons la visite ici en regardant Wolfe Island Ferry près du Holiday Inn, où de nombreux écrivains et lecteurs se sont réunis au fil des ans. Dans les années 90, lorsque les lectures chez Printed Passage Books sur Princess Street amenaient trop de gens pour la capacité de la librairie, les organisateurs ont déplacé les lectures dans des salles de conférence plus grandes du Holiday Inn. Lorsque WritersFest a fait ses débuts en 2006, l’hôtel était le lieu idéal pour accueillir l’événement de plusieurs jours.

« J’étais certaine qu’il y avait un public de lecteurs ici à Kingston, à cause de ces événements antérieurs », explique Merilyn Simonds, fondatrice et première directrice artistique du festival.

Le festival s’est progressivement épanoui et accueille maintenant un public de plus de 6 000 personnes à plus de 50 événements, qui amènent environ 70 auteurs locaux, nationaux et internationaux à Kingston en septembre de chaque année. Le festival a célébré son 15e anniversaire en 2023. La programmation comprend non seulement des lectures et des questions et réponses avec les auteurs, mais aussi des ateliers d’écriture et des retraites, des tables rondes et des événements spéciaux hors saison.

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La ville de Kingston, sous toutes ses formes, avec ses beautés et ses imperfections, a été un endroit où les poètes et les écrivains, qu’ils soient ici pour un temps ou pour longtemps, se sont battus et ont réussi pendant de nombreuses générations à coucher des mots sur le papier.

scène Littéraire (prolongée)

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Les arrêts de la visite

La scène Film

La scène Littéraire

La scène Musicale

INFORMATIONS POUR LES VISITEURS

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