Elle est reconnue comme étant l’une des salles de concert parmi les plus prestigieuses de l’Est du Canada. Grâce à son acoustique architecturale exquise, le Isabel Bader Centre for the Performing Arts offre la salle parfaite pour les concerts musicaux. Au-delà de son excellence structurelle, sa passion pour la créativité et l’expérimentation est au cœur du The Isabel. Nous avons parlé à la Directrice, Tricia Baldwin, pour en apprendre davantage sur le répertoire de talents à grosses pointures du Centre, sur la programmation passionnante et multidimensionnelle et sur le public qui lui offre sa raison d’être.
Visit Kingston: Qu’est-ce que votre rôle de Directrice exige?
Tricia Baldwin: L’art est comme une équipe sportive, et je gère une équipe de personnes très talentueuses et très travaillantes dans un centre d’art très occupé. Nous constituons une petite équipe très dévouée. En ce qui a trait à mon travail, je suis l’équivalent de la Directrice générale, la directrice artistique, la directrice du marketing, la publiciste, la coordinatrice des relations avec la communauté et la directrice de l’administration artistique, le tout versé dans une seule personne.
VK: Qu’est-ce que vous aimez le plus de votre travail?
TB: J’adore la programmation et j’adore constater la réaction et la connexion du public à la programmation et à la musique comme telle. C’est ce lien du public à l’art qui est le plus passionnant – cela a toujours été le cas pour moi.
VK: Quels ont été vos spectacles favoris depuis que vous êtes à The Isabel?
TB: Nous avons lancé l’automne dernier notre festival inaugural international de violon, nommé le Bader and Overton International Violin Festival. Il offrait un certain nombre de genres différents : classique, klezmer, Québécois et celtique. C’était un parcours de vision et d’audition sur le violon, ce qui était vraiment passionnant – le fait que cet instrument offre tellement d’aspects différents. Nous avons attiré dans nos salles les violonistes les plus talentueux de chaque genre, des talents comme Pinchas Zukerman, Ashley MacIsaac, et Midori. Chaque performance a été ovationnée. J’ai adoré le fait que chaque performance du festival, et chaque public affichait sa propre personnalité.
Le Tafelmusik Baroque Orchestra a également présenté ici la première mondiale de leur projet interculturel nommé Leipzig-Damascus project. Il offrait de la musique, les plus incroyables projections d’art et d’architecture, et de l’interprétation – c’était une première mondiale multidisciplinaire. Les musiciens étaient en résidence au The Isabel; ils ont pu utiliser le centre, ont travaillé sur leur spectacle, et c’est ce spectacle qui fera l’objet d’une tournée mondiale.
Le soutien à ce niveau de création artistique est inspirant. Nous cherchons vraiment à créer du nouveau travail. Parfois le travail investi se change en réussite, et parfois ce n’est pas le cas – c’est parfois à haut risque, mais cela donne également une récompense plus élevée. Si vous évitez toute sorte de risque artistique, et vous vous aventurez seulement dans ce qui a fait ses preuves, cela peut décourager le public et le forcer à quitter pour cause d’ennui. Vous perdez notamment l’étincelle.
VK: Quels seront les événements marquants à The Isabel pour 2017?
TB: Nous aurons un festival inaugural, le Isabel Human Rights Arts Festival. Measha Brueggergosman, une chanteuse d’opéra classique et lauréate d’un prix Juno, présentera le Songs of Freedom project le 29 mars. Elle est originaire de la Nouvelle-Écosse, et sa famille était en provenance des États-Unis par l’intermédiaire du Underground Railroad. Elle est retournée au Cameroun pour y découvrir ses origines, et a élaboré ce programme.
The Isabel Human Rights Festival comprend également: une collaboration de trois artistes indigènes nommée Chansons de la souveraineté, qui a été conçue en collaboration avec Dylan Robinson, de la Chaire canadienne de recherche des arts indigène de Queen’s; nous sommes entrés en partenariat avec le Toronto International Film Festival et Human Rights Watch pour trois films sur les droits de la personne; et, en collaboration avec B’nai Brith Canada, nous offrons un film sur Raoul Wallenberg, auquel nous inviterons des remarquables activistes des droits de la personne, soit Irwin Cotler et David Matas.
Il est intéressant de couvrir ces deux domaines – les arts et les droits de la personne. Cela ne concerne pas seulement les arts – c’est comment les arts s’adressent aux droits de la personne, et à l’activisme en droits de la personne. Cela en fera un festival très passionnant et créatif.
L’autre projet à venir est notre compétition nommée Isabel Overton Bader Canadian Violin Competition. Le gagnant ou la gagnante se méritera un prix de 20 000$, jouera en compagnie de l’Orchestre symphonique de Kingston, et performera un récital à The Isabel qui sera radiodiffusé partout au Canada sur les ondes de CBC Radio 2.
En effet, la CBC a choisi un certain nombre de performances du The Isabel qui seront radiodiffusées partout au pays – non seulement la compétition de violon, mais durant toute la saison.
VK: Qu’est-ce qui rend The Isabel une « destination incontournable » parmi les destinations culturelles de Kingston?
TB: J’aimerais dire aux gens de venir à The Isabel pour la programmation, les artistes de talent, les nouvelles créations, et l’expérience d’être dans une salle de concert de calibre mondial. Si vous vous imaginez une salle de concert comme étant l’instrument d’un musicien, nous leur avons donné, ainsi qu’au public, un Stradivarius. Je ne suis pas certaine si je suis plus heureuse pour les musiciens ou le public d’avoir une acoustique si exceptionnelle. Lorsque vous avez ce niveau acoustique, la communication de la musique est tellement exquise, et tellement belle.
Le très beau hall d’entrée, affichant certains des meilleurs sièges de la pièce.